mercredi 30 octobre 2013

Réunion publique le 16 novembre 2013: Moloks, que faire ?

Moloks : réunion publique d'information de l'ARCO 
 

16 novembre 2013 20h - Espace St Laurent St Marcellin

[MàJ] la présentation est disponible ici [pdf]
L'étude technique associée est disponible içi [pdf]

 
[Affiche PDF]  
(affichez dans les 
commerces et les
 espaces publiques, 
pas sur les Moloks)
L'ARCO est une association loi 1901 apolitique, militant pour un système de collecte des ordures satisfaisant du point de vue des usagers. L'association est favorable au tri sélectif, non opposée à la redevance incitative. Son objectif est de faire évoluer le système « Molok » mis en place de manière arbitraire et hâtive par le SMICTOM dans le sens d'un meilleur service rendu aux usagers, à un coût maîtrisé, et dans le souci de réduire le volume de déchets produit et l'impact environnemental. A cette fin, l'ARCO a dénoncé les incohérences de ce système dès 2008 et a saisi les Maires du Sud-Grésivaudan ainsi que la Préfecture de l'Isère en mai 2012. Elle a publié un article le 9 novembre 2012 dans le Mémorial de l'Isère.
L'illégalité du système Molok en zone urbaine en 2012 confirmée par le Préfet
Le Préfet de l'Isère a clôturé une année difficile au sujet des ordures ménagères par un courrier au SMICTOM le 30 novembre 2012 dernier. La suppression de la collecte des déchets en porte-à-porte dans les zones urbaines de plus de 500 habitants a été déclarée illégale. Cela s'applique aux communes de Beaulieu Chatte Cognin-les-Gorges L'Albenc Notre-Dame-de l'Osier Pont-en-Royans Rovon Saint-Antoine-l'Abbaye Saint-Bonnet-de-Chavanne Saint-Gervais Saint-Hilaire-du-Rosier Saint-Just-de-Claix Saint-Lattier Saint-Marcellin Saint-Sauveur Saint-Vérand Saint-Romans Têche Varacieux et Vinay
Une dérogation pour 2013
Le SMICTOM a obtenu en urgence une dérogation Préfectorale le 7 février 2013. Cette dérogation est valable pour un an. Les Communautés de Communes déclarent, en cas de réclamation pour une période antérieure, que même si le système a été illégal, sa facturation ne l'était pas (sic). La dérogation s'accompagne d'obligations pour le SICTOM : la Préfecture impose d'engager un audit du système, de vider tous les Moloks au moins une fois par semaine afin de limiter les problèmes sanitaires rencontrés en 2012, et d'informer les usagers de ces mesures. L'audit a été mené cet été par un cabinet indépendant.
Quelle est la situation actuelle et quels sont les résultats de l'audit ?
De façon concomitante, afin de résoudre les problèmes de facturation auprès des usagers, les Communautés de Communes ont abandonné la partie incitative de la redevance. Le SMICTOM avait promis aux citoyens des efforts de tri récompensés. Mais, au final le coût de service est supérieur à celui de l'ère pré-Molok, pourtant le service est médiocre.
Efficacité de tri: le poids total de déchets collectés a fortement chuté de 10000 en 2009 à 3800 tonnes en 2013. Une partie limitée de cette baisse s'est reportée sur une amélioration de la collecte d'emballages/papiers: 1000 tonnes en 2009, 2300 en 2013. Le reste s'est "évaporé". Logiquement, la redevance aurait dû suivre la baisse globale. De plus, la proportion d'emballages mal triés (qui sont incinérés) est passée de 1/3 (soit 330 t en 2009) à presque 1/2 (1300 t en 2013). Ainsi presque tous les emballages collectés en plus vont à l'incinérateur.
Satisfaction: Une enquête téléphonique menée dans le cadre de l'audit cet été a fourni un instantané du ressenti de la population. Un tiers des usagers ne voient aucun avantage au système Molok, 27% disent trier plus, et 11% que c'est mieux pour l'environnement. Les usagers citent deux fois plus de désagréments que d'avantages, en particulier plus de 1/5 citent la saleté des Moloks, les déchets sauvages ou au pied, le fait que ce devrait être au SICTOM de se déplacer et pas à l'usager, la contrainte, le coût, les pannes et l'éloignement des Moloks Globalement, environ 20% des usagers ne sont pas satisfait, et 50% s'en accommodent (plutôt satisfait), mais 53% disent que la redevance incitative revient plus cher.
Finances: Le budget total 2012 du SMICTOM a grimpé à 3.9 millions d'euros (il était de 2.5 M€ en 2007). Le SMICTOM bénéficiant en 2013 d'aides non récurrentes, les usagers n'ont eu à en payer que 3.2 M€. Mais en 2014, attendez-vous à une augmentation de redevance de +20%, pour un service inchangé. Accepterez-vous de payer encore plus cher pour ... ça ?
Organisation du SMICTOM: l'audit préconise deux fois moins de délégués des Communes au SMICTOM. Ces délégués devraient également être représentants aux Communautés de Communes.
Les suggestions de l'ARCO
  1. Demander au Préfet de ne pas reconduire la dérogation, afin de faire invalider les marchés en cours pour illégalité et d'éviter les indemnités de rupture.
  2. Réduire de moitié le nombre de délégués au SMICTOM, y inclure des représentants de la société civile (associations, particuliers).
  3. Passer un marché temporaire de 2 ans avec le prestataire actuel pour assurer la continuité jusqu'au choix d'un nouveau prestataire.
  4. Valider un véritable contrat usager/SMICTOM définissant les droits et devoirs de chaque partie, et le proposer aux usagers.
  5. Donner la possibilité d'accès à son compte d'usager pour visualiser le nombre d'apports ainsi que l'état du parc des Moloks en temps réel, ou signaler tout incident.
  6. Évaluer le coût pour une mise en régie totale de la collecte (achat de 10 camions d'occasion, coût de personnel et de fonctionnement) avec ramassage en porte-à-porte ou à proximité immédiate.
  7. Relancer un appel d'offre pour, par exemple, un ramassage mixte Molok et en porte-à-porte sur une durée de 5 ans maximum. Choisir la solution en régie si nécessaire.
  8. Informer les citoyens de toute cette démarche, en détail, pour qu'ils en comprennent les enjeux.
Il nous semble que, afin de se conformer à la législation, une solution en porte-à-porte est inévitable, de préférence en régie pour maîtriser les coûts. La solution technique exacte ne peut être trouvée que par une étude comparative. L'ARCO y contribue, avec son étude technique [pdf]. Ces solutions ont été envoyées aux élus et au Préfet.